Du 2 au 4 juin 2025, s’est tenu à Cotonou au Bénin un atelier de la CAF sur la gouvernance et la gestion financière des fédérations nationales africaines. Une rencontre stratégique pour poser les bases d’un football africain plus éthique et mieux structuré.

Pendant trois jours, les participants ont réfléchi sur leurs rôles et responsabilités dans le processus de développement du football africain. « Il n’y a pas de développement possible sans des structures solides. Ces ateliers permettent aux administrateurs de mieux cerner leurs responsabilités, leurs marges d’action, et les cadres éthiques dans lesquels ils doivent évoluer. Il s’agit de bâtir des institutions fortes, à tous les niveaux du football africain. » souligne Sarah Mukuna, Directrice de la Division des Associations Membres de la CAF.
Plusieurs modules ont été déroulés à cette formation. Parmi eux, nous avons des modules sur les procédures financières, la cartographie des risques, les statuts-types, la transparence, et le contrôle interne. Un événement qui s’inscrit dans la réforme du Dr Patrice Motsepe, président de la CAF de doter les dirigeants des institutions du football africain des compétences nécessaires à la bonne gouvernance. L’objectif est d’arrêter de subir les faiblesses internes et de bâtir des structures capables de soutenir la performance sportive.

Cette quatrième édition de l’atelier Gouvernance et Finances a été un moment symbolique marqué par la participation complète des 54 Associations Membres du continent. Une première depuis l’organisation de cet atelier.
Le Bénin, pays hôte, s’est montré très impliqué dans l’organisation de cet atelier. Claude Paqui, Secrétaire général de la Fédération béninoise, a salué cette initiative. « Ce type de session donne des outils concrets pour mieux gouverner nos fédérations. Pour certains, c’est une découverte, pour d’autres un rappel salutaire. Mais tout le monde repart renforcé. » a-t-il déclaré. Même sensation ressentie du côté de l’Angola, où Fernanda de Jesus Jama António souligne la dimension pratique et contextuelle de l’événement : « Nous avons abordé les vrais sujets : les structures de gouvernance, les risques de corruption, la gestion des parties prenantes, les mécanismes de contrôle. Ce sont des discussions concrètes, nourries d’études de cas adaptées à nos contextes. »

La fin de l’atelier a été marquée par la construction d’un plan d’action personnalisé par chaque délégation et prêt à être immédiatement appliqué dans son pays. Loin d’être un simple cadre théorique, l’atelier vise la transformation concrète des pratiques administratives. Une approche pour une gouvernance contextualisée et une manière de rappeler que, dans le vaste chantier de transformation du football africain, les talents sur le terrain ne suffiront pas. Sans structures, les élans s’épuisent. Avec elles, les ambitions trouvent enfin un socle.
Si les projecteurs restent souvent braqués sur les terrains, c’est désormais dans les bureaux, autour des tableaux de gestion, que s’écrit l’avenir du ballon rond africain.


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