Focus CAN Maroc 2025 : L’histoire des Palancas Negras de l’Angola à la CAN

Après son indépendance en 1975, l’Angola s’attelle à bâtir une identité nationale autour du football. L’équipe nationale, surnommée les Palancas Negras (hippotrague noir), naît dans un contexte de reconstruction politique et sociale. Mais les premières années sont marquées par des difficultés structurelles et organisationnelles, rendant les qualifications à la CAN complexes. Dans les années 1980, l’Angola dispute ses premières campagnes éliminatoires, sans succès majeur, face à des équipes expérimentées comme le Nigeria, la Zambie ou encore le Cameroun. Il faut attendre les années 1990 pour voir les Rouges et Noirs faire leur premier pas continental.

Première participation de l’Angola : CAN 1996

Le grand tournant de l’histoire du football angolais survient en 1996, lorsque le pays parvient à se qualifier pour la première fois à la Coupe d’Afrique des Nations, organisée en Afrique du Sud. Ce fut une fierté nationale immense. Placés dans un groupe relevé, les Palancas Negras s’inclinent face à l’Afrique du Sud (1-0) et l’Égypte (2-1), avant d’arracher un nul contre le Cameroun (3-3). Bien qu’éliminée au premier tour, l’Angola montre un visage compétitif qui suscite l’espoir d’une génération montante.

Les éditions de confirmations : Les CAN 1998 et 2006

L’Angola confirme sa montée en se qualifiant de nouveau pour la CAN 1998 au Burkina Faso. Placée dans un groupe difficile avec le Cameroun, la Guinée et le Congo, l’équipe termine encore une fois dernière, sans victoire. Mais l’expérience acquise leur a permis d’asseoir la base d’une équipe compétitive qui créera la surprise aux éditions suivantes. En 2006 en Égypte, après les éditions manquées de 2000, 2002 et 2004, l’Angola signe un retour à la CAN remarqué, coïncidant avec une qualification historique pour la Coupe du Monde 2006 en Allemagne. Les Palancas Negras créent la surprise en tenant tête au Togo et au Cameroun lors des éliminatoires. Mais en phase finale de la CAN, malgré une victoire contre le Togo (3-2), l’équipe ne parvient pas à dépasser le premier tour.

CAN 2008 et 2010 : la montée en puissance

En 2008 au Ghana, l’Angola réussit son meilleur parcours jusque-là. Après un nul contre l’Afrique du Sud et une victoire face au Sénégal, les Palancas Negras atteignent les quarts de finale. Confrontés aux Pharaons d’Egypte, les angolais ont malheureusement été éliminés sur un score de 2 buts à 1. Mais l’apogée arrive en 2010, quand l’Angola organise la CAN à domicile.

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Devant leur public, les Palancas Negras vivent des émotions intenses. Le match d’ouverture contre le Mali reste gravé dans les mémoires : menant 4-0 jusqu’à la 78e minute, les Palancas Negras se font rejoindre 4-4 dans un scénario incroyable. Malgré cela, l’équipe atteint les quarts de finale avant d’être battue par le Ghana (1-0). La compétition fut une vitrine pour le pays, qui montra sa capacité à organiser un grand événement continental.

Les années irrégulières : 2012, 2013 et 2019

Après 2008 et 2010, l’Angola maintient une certaine régularité mais sans franchir un nouveau cap. En 2012 (Gabon & Guinée équatoriale), les Angolais, malgré des efforts notables, quittent encore la compétition au premier tour. Même scénario en 2013 en Afrique du Sud. La qualification devient plus compliquée par la suite, et l’Angola rate plusieurs éditions, signe d’un déclin relatif. Après deux absences (2015 et 2017), les Palancas Negras retrouvent la CAN en 2019 en Égypte. Mais dans un groupe difficile avec la Tunisie, la Mauritanie et le Mali, ils ne parviennent pas à sortir des poules.

L’évolution récente et les perspectives

Crédit CANAL+

En 2021, l’Angola ne réussit pas à se qualifier, confirmant une période de transition. Pourtant, le pays dispose de talents émergents, notamment issus de clubs locaux comme Primeiro de Agosto et Petro Atletico, ainsi que de joueurs évoluant en Europe (au Portugal notamment, en raison des liens historiques). En 2019 en Côte d’Ivoire, les angolais ont crée la sensation avant d’être éliminés en quarts de finale. Malgré ces moments de hauts et de bas, l’Angola continue d’être une équipe compétitive, capable de créer la surprise. Son organisation de 2010 reste un moment fort de l’histoire de la CAN, mais les ambitions actuelles visent surtout à revenir régulièrement dans la compétition et à franchir le cap symbolique des demi-finales.

Bilan et héritage

Depuis sa première participation en 1996, l’Angola a disputé 9 phases finales de la CAN, avec comme meilleure performance des quarts de finale atteints en 2008 et 2010. L’édition 2025 au Maroc sera sa dixième phase finale de CAN disputée. Si l’équipe n’a jamais soulevé le trophée, elle reste une nation respectée pour son courage, sa discipline et sa capacité à bousculer les favoris. L’Angola a aussi contribué à enrichir l’histoire de la CAN par ses moments marquants : le nul spectaculaire de 2010 contre le Mali, l’ambiance de son tournoi organisé à domicile, ou encore la qualification au Mondial 2006. Avec la génération actuelle, les Palancas Negras sont à suivre de près.

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